Soeur Paul-Hélène Saint-Raymond

Petite Sœur de l'Assomption

Elle naît à Paris le 24 janvier 1927.
Alors qu’elle est ingénieur, en 1952 elle entre chez les Petites Sœurs de l’Assomption où elle prononce ses vœux perpétuels en 1960.

De 1954 à 1957, elle exerce la profession de travailleuse familiale auprès de familles ouvrières à Creil, puis elle fait ses études d’infirmière, profession qui la mène dans des quartiers ouvriers de Paris.

Au fil de ces années, son sens missionnaire et sa disponibilité se creusent et elle écrit à la veille de ses vœux perpétuels :
“Je me croirais aussi missionnaire, aussi bien au service de Dieu et de l’Eglise, ici et ailleurs, dans un petit coin de Paris ou en Amérique du Sud… mais j’ai le désir profond d’une disponibilité totale… où Dieu voudra”.

En 1963, elle est envoyée à Alger. Elle y demeure jusqu’en 1974, puis passe un an à Tunis, 9 ans à Casablanca, pour revenir à Alger en 1984.
Pendant son premier séjour à Alger, elle est la cheville ouvrière du Centre médicosocial des Petites Sœurs de l’Assomption qui offre à la population pauvre du quartier des Sources un service à domicile : soins infirmiers, travail familial et un dispensaire privé.

A Casablanca, elle est responsable d’un service de prématurés. Elle est aussi particulièrement attentive à ceux qui, pour des raisons politiques, vivent dans la clandestinité.
Revenue en Algérie en 1984, elle vit en communauté à Ksar el Boukhari, où elle est infirmière scolaire.

C’est en 1988 qu’elle rejoint la communauté de Belcourt à Alger et travaille à la bibliothèque de la Casbah avec le Frère Henri Vergès.

C’est là qu’elle sera assassinée, en même temps que le Frère Henri Vergès, le 8 mai 1994.
Dans la dernière période vécue en Algérie, Paul-Hélène se dit très interpellée par la violence et elle ajoute : “il faut commencer soi-même à lutter contre sa propre violence”.

Alors que le Père Teissier met en garde la communauté quant aux risques, elle répond : “Père, de toute façon nos vies sont déjà données”.

 

Une sœur témoigne : “Sa vie était donnée, livrée, à tous ces petits et ces pauvres qu’elle a passionnément aimés, accueillis, et de qui elle disait recevoir beaucoup. Sa façon ‘d’annoncer Jésus-Christ’, dans la société musulmane, était, pour elle, respect de la croyance de l’autre, approfondissement personnel de sa foi chrétienne, exigence de vie selon l’Evangile, …”.